Les défis dus à la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) – Étude de cas
Par Katherine Thomson , OT Reg (ONT), traduit de l’anglais par Dominique Péladeau
Les deux principales facettes pour traiter une femme de 68 ans diagnostiquée avec la MPOC depuis 5 ans consitaient à subvenir à son besoin d’oxygène 24 heures / 24, tout en réussisant à compenser son problème de colonne vertébrale en cyphose (causé par de l’ostéoporose).
Parce qu’une mauvaise posture exacerbe les difficultés respiratoires déjà présentes dans la MPOC , cette femmes était incapable de transporter son oxygène et de se déplacer avec celle-ci tout en maintenant une bonne posture. En conséquence, elle était confinée à son appartement.
Forces et défis
L’isolement social causé par son état la déprimait. Toutefois, elle était cognitivement intacte et capable d’apprendre de nouvelles tâches. Son équilibre était également bon, même si elle se fatigue facilement, a de moins en moins de forces et, d’une façon générale, pas en très bonne condition physique.
Elle vit dans une maison de retraite avec un accès facile à des rampes, aucun obstacle (comme des marches), et des portes très larges. Dans son appartement, elle n’a pas besoin d’aide pour tous ses soins personnels. Sa famille est impliquée et assure le transport pour les rendez-vous chez le médecin et les déplacements dans les centres d’achats.
Tous ces éléments ont fait d’elle une candidate idéale pour utiliser une aide à la mobilité, un ambulateur à 4 roues, qui peut être utilisé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, avec un porte- bouteille d’oxygène et un siège confortable.
Position verticale et récupération
En l’encourageant à maintenir une position verticale pendant la marche, le déambulateur permet de maximiser les mouvements de la poitrine lorsqu’elle est debout et apporte un bon soutien pendant les moments récupération en position assise, utilisés pour reprendre le contrôle de la respiration.
La position assise permet aux gens de reprendre le contrôle de leur respiration après un exercice ou une marche qui les fatiguent au-delà de leur endurance.
Elle a appris à s’asseoir sur son déambulateur, à reposer ses avant-bras sur les poignées de poussée, et à prendre 3 ou 4 respirations lentes et contrôlées. La respiration, lèvres en fermeture de bourse (lèvres pincées) est encouragée. Une fois reposée et que le contrôle de la respiration est retrouvé , elle peut alors poursuivre son activité.
En fin de compte, elle était maintenant capable de marcher et d’améliorer sa tolérance à l’exercice grâce à l’utilisation d’un déambulateur à 4 roues avec siège. Elle a repris ses activités normales dans la maison de retraite et est retournée manger dans la salle à manger de la résidence pour personnes âgées. Ses sorties ne seraient plus uniquement réservées à ses rendez-vous médicaux.